Derroll et ses peintures

Extrait du documentaire belge «L’homme au banjo » (Patrick Ferryn - 2005)

Derroll painting

Derroll est dans son atelier, il peint et parle :

«Mais je vais vous dire quelque chose : quand vous travaillez sur scène par exemple, c’est comme pour la peinture. Dans ce cas-ci, on est seul, on travaille tout seul, alors que sur scène, bien entendu, il y a le public. Mais ce qu’on fait sur scène est pareil à ce qu’on fait ici : on se comporte comme un chef d’orchestre. Le public est l’orchestre et c’est vous qui le dirigez. Vous faites ceci et ils pleurent, et vous faites cela et ils rient. Tout se construit comme cela. C’est pareil avec la peinture. On construit ici, on construit là… Tout est… Tout vit, meurt, respire… Mais pour moi, c’est la même chose, c’est la même chose.

Voyons quel genre de… rose je vais avoir. Je fais un peu n’importe quoi ici… et j’arriverai peut-être à la récupérer. C’est un très beau visage. Bien que je n'avais pas compté sur celui-là... et... »

«Quand j’étais dans la marine, je n’ai jamais pensé devenir artiste ou peintre. Ma mère aimait ce genre de chose. Mais je ne pensais qu’à une seule chose : en sortant d’ici, tout ce que je veux, c’est peindre ! Voilà pourquoi j’ai suivi les cours des Beaux-Arts. Je ne me considérais pas comme un artiste. Je ne croyais pas en être capable, mais je pensais pouvoir enseigner l’art. »

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